samedi 18 février 2012

Education






Les Amish, membres d’une secte américaine d’origine hollandaise, suisse, alsacienne et rhénane, arrivés aux Etats-Unis en 1680, refusèrent d’envoyer leurs enfants à l’école, comme la loi veut les y obliger. Ils viennent de remporter une première victoire, après des décennies de procès régulièrement conclus à leurs dépens : « Attendu que l’Etat du Wisconsin n’a pas prouvé que l’éducation scolaire officielle était indispensable pour faire un bon citoyen… », la Cour suprême acquitte un père accusé d’objection scolaire.
Les Amish vont pouvoir élever leurs enfants dans leurs propres écoles, qui ressemblent à ce que demande Ivan Illich : une classe unique, les aînés aidant les plus jeunes à apprendre à lire, à compter, à écrire en calligraphie, à parler l’anglais et l’allemand, à observer les lois de l’hygiène et à connaître l’Evangile. La communauté des Amish produit tout ce dont elle a besoin et refuse le tracteur et l’auto. Le Président de la Cour Suprême des Etats-Unis a prêté une oreille attentive au rapport des autorités locales : « Jamais, de mémoire d’homme, un Amish ne comparut devant un tribunal pour un délit autre que le refus d’envoyer ses enfants à l’école. »

On peut lire dans les attendus du jugement de la Cour suprême :
« Une façon de vivre qui nous paraît étrange et même erratique, mais qui n’interfère pas avec les droits ou les intérêts d’autrui, ne saurait être condamnée parce qu’elle est différente. Et rien ne nous permet de présumer que la majorité actuelle a raison de vivre comme elle vit et que les Amish ont tort de mener leur vie comme ils la mènent… »
Je tiens ces phrases pour simplement sublimes.

mardi 14 février 2012

De l'inutilité de la culture livresque


« La /conscience/ est le produit d’un dérangement du système nerveux et elle atteint son paroxysme dans la neurasthénie. L’atroce réceptivité nerveuse de l’homme le détruira après l’avoir fait. C’est pourquoi sa déchéance est beaucoup plus proche qu’on ne le croit. Cela étant, ne nous étonnons pas que les hommes instruits soient inaccessibles à l’humour et à la sérénité. Comment être serein quand on se dit qu’un ami est marxiste, un autre spenglérien, un troisième idéaliste, et ainsi de suite ? Comment avoir la perspective de l'éternité quand, pour faire carrière, il faut apprendre toute une bibliographie, parler de mauvais livres qu'on n'a même pas lus, connaître tous les auteurs imbéciles qui ont écrit par obligation professionnelle, tous les ravaudeurs de la culture qui se sont occupés toute leur vie de l'œuvre des autres parce qu'ils n'avaient rien à dire ? C'est dans la solitude des montagnes que j'ai éprouvé le plus d'intensité le sentiment de l'inutilité complète de la culture et en partie de la philosophie scolastique, farcie de formules abstraites et vides ; de l'inutilité de toutes les fades élaborations dénuées d'un contenu vivant, réellement ressenti. Il faut mener une campagne d'extermination contre la culture purement livresque. Je voudrais bien voir ce que deviendraient les intellectuels qui grouillent de par le monde si l'on détruisait brusquement tous les livres. Je suis presque sûr que la plupart cesseraient de penser, car leurs prétendues idées n'ont pas été vécues, ils les ont empruntées aux livres. Ne trouvez-vous pas intéressant que des gens sans possibilités intérieures, qui se sont évertués à acquérir une certaine culture, redeviennent les nullités d'autrefois dès qu'ils renoncent à la lecture ? Il est vrai qu'aujourd'hui les idéaux de sagesse sont inactuels et même illusoires. La vie est devenue trop douloureuse pour que nous puissions croire que nous sommes seulement des spectateurs, et non des acteurs. Nous autres, modernes, nous avons perdu le sens de l'éternité, nous sommes incapables d'avoir une vision sereine de l'existence, nous vivons le temps comme un tourbillon dramatique et démoniaque, voilà pourquoi les idéaux de sagesse sont caducs. Les penseurs (en tant qu'authentiques représentants de la culture) ont aujourd'hui une obligation impérieuse, essentielle : devenir des penseurs existentiels, vivre concrètement l'abstraction, élaborer selon le plan de la vision et non selon une combinaison stérile de concepts sans correspondance dans la réalité. Le jour viendra où l'on démasquera tous les pseudo-intellectuels qui croient penser parce qu'ils affichent une formule, qui se prennent pour des philosophes parce qu'ils acceptent un système étranger. L'impuissance spirituelle n'avait jamais trouvé auparavant de moyens de dissimulation plus sûrs pour draper sa nullité sous des formes empruntées.

L’absence de caractère organique de la culture contemporaine fait que l’homme ne vit plus dans des contenus mais dans des formules dont il peut changer comme il changerait de chemise.

Vous comprenez donc pourquoi il est nécessaire de se purifier sur les hauteurs. »

jeudi 9 février 2012

La démocratie selon Hayek




« La démocratie est essentiellement un moyen, un procédé utilitaire pour sauvegarder la paix intérieure et la liberté individuelle. En tant que telle, elle n’est nullement infaillible. N’oublions pas non plus qu’il a souvent existé plus de liberté culturelle et spirituelle sous un pouvoir autocratique que sous certaines démocraties, – et qu’il est au moins concevable que sous le gouvernement d’une majorité homogène et doctrinaire, la démocratie soit aussi tyrannique que la pire des dictatures. »


Mince , pas cette Hayek là ...

Marche des Grenadiers Britanniques

mercredi 8 février 2012

"L'Âge messianique sera éclairé par une communauté de justes, et dominé par la bonté et la sagesse. Il sera dirigé par le Mashia'h, un roi droit et honnête, éminent de sagesse, un roi droit et honnête, proche de Dieu. Ne crois pas que les voies du monde ou les lois de la nature seront changées, ce n'est pas vrai. Le monde continuera tel qu'il est. Le prophète Isaïe a prédit "Le loup vivra avec l'agneau, le lion dormira avec l'enfant."

(Mishné Torah, Hilkhot Melakhim , chap. 12)

samedi 4 février 2012

Song of the Irish Brigade



Oh, not now for songs of a nation's wrongs,
not the groans of starving labor;
Let the rifle ring and the bullet sing
to the clash of the flashing sabre!
There are Irish ranks on the tented banks
of Columbia's guarded ocean;
And an iron clank from flank to flank
tells of armed men in motion.

And frank souls there clear true and bare
To all, as the steel beside them,
Can love or hate withe the strength of Fate,
Till the grave of the valiant hide them.
Each seems to be mailed Ard Righ,
whose sword's avenging glory
Must light the fight and smite for Right,
Like Brian's in olden story!

With pale affright and panic flight
Shall dastard Yankees base and hollow,
Hear a Celtic race, from their battle place,
Charge to the shout of "Faugh-a-ballaugh!"
By the sould above, by the land we love
Her tears bleeding patience
The sledge is wrought that shall smash to naught
The brazen liar of nations.

The Irish green shall again be seen
as our Irish fathers bore it,
A burning wind from the South behind,
and the Yankee rout before it!
O'Neil's red hand shall purge the land-
Rain a fire on men and cattle,
Till the Lincoln snakes in their own cold lakes
Plunge from the blaze of battle.

The knaves that rest on Columbia's breast,
and the voice of true men stifle;
we'll exorcise from the rescued prize-
Our talisman, the rifle;
For a tyrant's life a bowie knife!-
Of Union knot dissolvers,
The best we ken are stalwart men,
Columbiads and revolvers!

Whoe'er shall march by triumphal arch
Whoe'er may swell the slaughter,
Our drums shall roll from the Capitol
O'er Potomac's fateful water!
Rise, bleeding ghosts, to the Lord of Hosts
For judgement final and solemn;
Your fanatic horde to the edge of the sword
Is doomed line, square, and column!